Jean-Baptiste Nobilet
Jean-Baptiste Nobilet est un résistant né en 1888 et mort en 1944
Saint-Brieuc-des-Iffs, commune de la Bretagne romantique, a été marquée par la Seconde Guerre Mondiale. Jean-Baptiste Nobilet, propriétaire d’une ferme au lieu-dit la Talmachère, rejoint en 1943 le réseau résistant Buckmaster après que le recteur de la paroisse, l’Abbé Gresset lui parle de cette organisation de résistance dont il est membre. Il faut héberger un officier anglais parachuté en France et recevoir un parachutage d’armes et de munitions.
Le 6 novembre 1943, quinze parachutes déposent les containers de plusieurs tonnes d’armes, avant d’être enterrés dans une ancienne carrière sur la propriété des Nobilet.
C’est le 28 novembre 1943 que la Gestapo débarque à la ferme. Tous les hommes qui y vivent sont arrêtés : Jean-Baptiste Nobilet, ainsi que son frère Albert, ses fils Mary et Jean, deux employés agricoles Eugène Charpentier et Henri Levey, un agent du réseau de résistance et l’officier anglais.
Ils sont d’abord emprisonnés durant trois mois à la prison Jacques-Cartier de Rennes puis sont transférés dans un camp à Compiègne.
En avril 1944, ils quittent Compiègne avec 1800 détenus pour un voyage qui durera 3 jours en direction de Mauthausen (nord de l’Autriche). Pendant le voyage, ils vont vivre un véritable calvaire entassés à 100 dans les wagons à bestiaux. Ils vont tous mourir dans les camps à l’exception de Jean Nobilet, fils de Jean-Baptiste qui sera libéré le 5 mai 1945.
Jean-Baptiste Nobilet recevra la légion d’honneur à titre posthume. A Saint-Brieuc-des-Iffs, le monument, au chevet de l’église, inauguré en octobre 1945 par le ministre Pierre-Henri Teitgen, rappelle le sacrifice de Jean-Baptiste Nobilet et ses compagnons