4 habitants témoignent pour Mai à Vélo

Mai à Vélo est une initiative nationale pour motiver petits et grands à reprendre le vélo pour les trajets quotidiens à l'arrivée des beaux jours et peut-être l'adopter pour toujours ? Comme l'ont fait ces quatre habitants de Bretagne romantique...

Que cela soit pour se déplacer, par passion ou pour rencontrer d’autres personnes, nos témoins ont tous un point commun : ils se déplacent régulièrement à vélo en Bretagne romantique et ailleurs… Pas besoin d’enfourcher son vélo tous les jours pour être considéré comme cycliste, découvrez comment ces habitants de notre territoire ont pris goût à cette mobilité douce.

Le vélo pour se déplacer et se balader

Nous partons à la rencontre de notre premier témoin Jolan, un jeune aspirant biologiste en terminale, qui a parcouru les routes et chemins de la Bretagne romantique durant l’été dernier avec son VTT.

« Au départ c’était plus par besoin de locomotion, avant d’obtenir mon permis de conduire, que par envie, mais finalement j’ai découvert un moyen de transport facile, rapide et autonome. »

Equipé de l’application française GeoVelo, qui lui propose des chemins lui permettant de voyager en toute sécurité, Jolan a même été jusqu’à Saint-Malo en une demi-journée ! Il a toujours roulé à vélo, mais cette nouvelle utilisation lors de trajets quotidiens s’est aujourd’hui installée aux beaux jours.

Son goût du vélo est certainement en lien avec la pratique de son père. Celui-ci a fondé avec deux amis, l’association « Roue libre » qui a pour but de promouvoir la pratique du vélo et de créer des connexions. L’association propose des balades mensuelles sur chemins et routes à destination des familles. Jolan participe activement à ces balades en encadrant celles-ci. « C’est l’occasion de découvrir des chemins tout en partageant des moments de convivialité autour du vélo ! »

Le vélo pour aller travailler

Valentin a lui aussi créé des liens grâce au vélo.

« C’est après un accident de voiture qui a rendu cette dernière inutilisable que j’ai décidé de me passer de voiture et de me tourner vers le vélo pour mes déplacements ».

Cet habitant de Lanhélin travaille au Sud de Rennes et combine le train et le vélo pour se rendre quotidiennement à son travail. « Le temps de trajet est presque égal à celui de la voiture… le stress en moins. »

Après un an et demi à réaliser ce trajet, c’est un cycliste convaincu que nous rencontrons à la gare de Bonnemain. Nous l’apercevons descendant du train avec son Vélo à Assistance Electrique (VAE) qu’il a choisi pour le confort que cela représente.

Même si le vélo demande une certaine organisation, Valentin nous explique la chance de pouvoir choisir son moyen de transport toute la flexibilité que cela lui apporte. « Être à vélo me permet de choisir de descendre à la gare de Bonnemain ou de Combourg, d’éviter les bouchons et de ne plus devoir trouver une place de parking. » Le VAE lui permet également, les jours où il est plus fatigué, d’utiliser l’assistance qu’il a à sa portée.

Ce choix audacieux est aussi motivé par les incitations professionnelles nombreuses. Son employeur propose une prise en charge des transports en commun et une prime pour la mobilité douce. Malgré tout, il ne se voit pas se passer d’une voiture. Son foyer compte une voiture que sa femme utilise pour ses trajets quotidiens et qu’ils utilisent pour faire leurs courses par exemple.

Au-delà de ces aspects pratiques, Valentin nous confie que le vélo doit avant tout être un choix et un plaisir. Depuis que Valentin utilise son vélo, il a pu créer du lien et faire de nouvelles rencontres : « Dans le train les places pour vélos nécessitent une organisation rigoureuse et on commence par se demander « tu descends où » et après on continue la conversation. »

Le vélo pour entretenir sa santé et pour le plaisir

Xavier Rome, Diacre, nous accueille chez lui, il commence d’emblée à parler de sa passion et surtout de la course qui l’attend la semaine prochaine « le championnat de France cycliste du Clergé ». Il participera aux deux épreuves de cette 23e édition où l’attend un défi spécial ‘Joël Cloarec’ pour rendre hommage à ce dernier décédé l’an dernier lors de la compétition.

Son attachement au vélo remonte à son enfance, alors que toute sa famille roulait à vélo. Il prend rapidement goût à la compétition et au cyclotourisme. Alors agriculteur, il roulera jusqu’en Espagne à vélo et vivra des aventures qu’il raconte dans un livre de 320 pages intitulé « Mon pèlerinage à Santiago : Saint-Jacques de Compostelle ».

Bien qu’il participe depuis près de trente ans à la compétition de vélo il décide d’y mettre fin en avançant dans l’âge. Seulement, ce manque d’activité a un impact sur sa santé et à 50 ans après une dizaine d’année sans faire de course, il voit un reportage à la télévision sur « le championnat de France du Clergé ». Ce championnat qui a pour vocation de rassembler une quarantaine de membres du clergé autour d’une même passion, lui fait renouer les liens avec le cyclisme. Durant 5 ans, il prendra part à ce championnat annuel à travers la France. En 2019, il décide même de faire découvrir à ses compagnons de course la Bretagne romantique avec un parcours partant de Lourmais et l’autre de Bonnemain.

« Plus qu’un moyen de transport, le vélo est pour moi l’occasion de faire des rencontres et d’entretenir ma santé physique et mentale, à condition d’être régulier et raisonnable. Cette activité est synonyme de plaisir en pleine nature. » C’est le message qu’il veut faire passer aujourd’hui, le vélo n’a qu’une règle, celle du plaisir et il est à la portée de toutes et tous.

Le vélo pour voyager

Allier la santé à la pratique du vélo, c’est le projet de Benjamin, habitant de Bonnemain. Il lance son projet d’aide à l’itinérance vélo Une Petit Respi après avoir voyagé pendant des années sur son vélo. Ce projet prévoit d’organiser des itinérances vélos adaptées aux envies de chacun en ayant la possibilité de s’initier à la cohérence cardiaque.

Originaire de l’Ardèche, Benjamin nous raconte qu’il a toujours pris plaisir à faire du vélo. Mais il y a quelques années, avec sa femme, ils prennent conscience de l’impact carbone que représente leurs déplacements et décident d’augmenter la part de leurs déplacements à vélo. Aujourd’hui, avec leurs garçons de 9 et 5 ans, dès que cela est possible, ils montent à vélo pour se déplacer. « Nous allons à la piscine, chez le kiné etc. le plus grand de nos enfants est complètement autonome, tandis que nous utilisons encore régulièrement un Followme* avec le plus jeune ». Avec deux enfants, le maître mot est la sécurité nous confie Benjamin. Il ajoute « Je privilégie les itinéraires sécurisés, j’ai même demandé à des fermiers si je pouvais passer par leurs chemins privés afin de rendre mes trajets encore plus sécurisés. Si ce n’est pas possible alors j’utilise la voiture ».

Cette passion pour le vélo s’est élargie à leurs vacances. Alors qu’avant ils partaient en train ou en avion, depuis qu’ils ont pris conscience de l’impact écologique de ces modes de transports, ils ont décidé de faire de l’itinérance à vélo. Ils y ont pris goût en Ardèche, habitant non loin de la Via Rhona, un itinéraire adapté aux cyclistes voyageurs.

« Cet été nous aimerions rouler la Regalente ! » se réjouit-il déjà, ce nouvel itinéraire va du Mont-saint-Michel jusqu’à Nantes. Ces voyages exigent une sacrée organisation : sur son vélo, il nous montre où il range sa tente et ses affaires de couchage et nous rappelle qu’il faut également prévoir un itinéraire qui est sécurisé.

« Il vaut mieux être accompagnés de quelqu’un qui a déjà fait la route, parfois certains chemins sont notés comme accessibles mais ne le sont pas, cela plombe le voyage. C’est pour ça que j’ai créé mon entreprise d’itinérance vélo Une Petite Respi. Je m’occupe de l’organisation et de l’itinéraire et les voyageurs n’ont qu’à profiter de leurs vacances. ».

Benjamin propose aujourd’hui des parcours personnalisés en fonction des envies pour voyager en toute légèreté. « Il n’y a pas qu’une manière de faire de l’itinérance : il est tout à fait possible de faire un parcours touristique, un autre qui passe par des points d’eau, dormir sous tente ou dans un hôtel 4 étoiles… Il n’y a pas de règles ! »  Ces itinérances sont possibles avec des enfants à partir de 2 ans et peuvent être couplées à une initiation sur la cohérence cardiaque, une pratique visant à mieux gérer ses émotions en régulant sa fréquence cardiaque.

*Attache qui permet de tracter le vélo d’un enfant, tout en laissant la liberté de pédaler à l’enfant.

A votre tour !

En venant témoigner ces habitants de Bretagne romantique prouvent que tout le monde peut faire du vélo en fonction de ses envies et ses besoins sur le territoire. Vous aussi vous faites vos trajets en vélo ? Envoyez nous votre photo à vélo, en solo, en famille, entre amis… au service Communication (communication@bretagneromantique.fr) afin de créer une affiche patchwork « On roule à vélo en Bretagne romantique ».


Facebook de l'association "Roue Libre"Mail de "Une Petite Respi" pour préparer votre itinérance vélo

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